03/12/2019 14:00 - Salle D
Ludovic CASSAN
Maitre de conférence INPT/ENSEEIHT
Rétablir la continuité écologique est un enjeu majeur pour restaurer la qualité des écosystèmes aquatiques. Pour atteindre un objectif de restauration, le dimensionnement des ouvrages de franchissement doit s’appuyer sur une connaissance fine des écoulements pour s’assurer de leur compatibilité aux capacités de nages des poissons. L’exposé présente les études réalisées à l’IMFT qui ont pour but de mieux connaitre l’hydrodynamique des passes en enrochements (macrorugosités) destinées à équiper des seuils à faible chute.
Dans un premier temps, nous regarderons la résistance à l’écoulement d’un obstacle émergent et les champs de vitesses associés dans un cas fluvial et torrentiel. Le passage à un arrangement d’obstacles est obtenu par l’établissement de corrélation expérimentale basée sur des configurations très variées. Une attention particulière est portée à la transition entre macrorugosités émergentes et submergées qui est un cas fréquent dans les passes en enrochements. Des lois de dimensionnements en fonction de la densité et de la taille des obstacles ont ainsi été proposées.
Les résultats expérimentaux ont été couplés à une analyse en double moyenne afin d’obtenir ne formulation générale de la résistance hydraulique des macrorugosités. Ce travail a permis de proposer des lois de frottement spécifiques à des fonds rugueux avec un faible confinement et des pentes fortes. Ainsi on souhaite aussi améliorer la précision des modèles hydrauliques pour les rivières à faible tirant d’eau dans le cas d’études d’inondabilité, de transport solide ou d’habitat aquatique.