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Séminaire: Efficience des travaux de restauration et résilience des rivières torrentielles altérées

Where and When

14/06/2019 10:00 - Salle D

Speaker(s)

Guillaume Brousse (laboratoire PRODIG - Université Paris-Diderot)

Description

Résumé

Les hydrosystèmes torrentiels concentrent les enjeux environnementaux.
Ces enjeux sont mis en péril par l’artificialisation croissante des
milieux de montagne qui engendre un déficit sédimentaire généralisé. Les
ajustements morphologiques qui en découlent ont des répercussions
néfastes sur les milieux aquatiques ainsi que sur les infrastructures.
Face à ces constats et grâce aux politiques environnementales en cours,
les opérations de restauration se multiplient pour améliorer la qualité
hydromorphologique et résorber les altérations de ces hydrosystèmes
spécifiques (forte énergie, charge solide importante et ajustements
morphologiques rapides).

Cette présentation revient sur le cadre thématique de la restauration
des cours d’eau et met en avant les enjeux scientifiques liés au suivi
des travaux dans les hydrosystèmes à forte énergie. A la lumière de ces
enjeux, la thèse s’intéresse particulièrement à trois rivières
torrentielles caractérisées par des morphologies et des types de
restauration divers.

    

A partir de ces trois exemples, la thèse vise 1) à améliorer la
connaissance de la capacité de résilience des hydrosystèmes torrentiels
et 2) à compléter les outils standardisés pour évaluer et anticiper
l’efficience des travaux. Ces objectifs passent par la caractérisation
des trajectoires d’évolution pos-travaux.

Le contexte de chaque site est abordé avant de se focaliser sur le cas
de la reconstitution du matelas alluvial du Buëch en aval du barrage de
Saint-Sauveur. L’objectif de cette opération est de réduire le risque
inondation en amont et de stopper le déficit sédimentaire en aval.
L’opération de restauration (accompagnée par de nouvelles consignes de
crue mises en place en 2015) s’est déroulée en septembre/octobre 2016.
Elle a consisté à curer le secteur excédentaire en queue de retenue et à
réengraisser le secteur déficitaire en aval du barrage. C’est un exemple
unique de réinjection sédimentaire à l’échelle des Alpes par son
envergure (43 500 m3) et par sa localisation sur une rivière en tresses.

Le suivi effectué s’inscrit dans une logique BACI (Before After
Control-Impact ; Roni et al., 2013) et repose sur des données
topographiques (LiDAR et SFM), des données de terrain (traçage
sédimentaire) et sur un suivi time lapse du site.

La crue de novembre 2016 (Q5-Q10) a permis d’évaluer l’efficacité de
cette opération. Une description des ajustements morphologiques
post-crue est proposée. Ce retour d’expérience est comparé à d’autres
cas similaires afin de discuter des modalités de réinjection.

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